Livres sibyllins

Les Livres Sibyllins sont un recueil d'oracles conservés à Rome dans l'Antiquité. Selon une tradition ancienne, ils furent acquiss à une vieille femme inconnue par le roi Tarquin le Superbe.



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Religion sous la Rome antique - Art divinatoire

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  • Les Tarquins, les Livres Sibyllins et la Sibylle de Cumes :... Sibyllins, discutant surtout de leur origine et de la date de leur introduction à Rome.... (source : bcs.fltr.ucl.ac)
  • Les Livres sibyllins ne contenaient pas d'oracles, mais un catalogue de remèdes que... apporte approximativement la date d'introduction des Livres à Rome, ... (source : universalis)
  • Les livres ou vers sibyllins dont nous parlons, sont toujours remplis de choses... Les anciens oracles sibyllins gardés à Rome étoient rédigés de telle sorte... (source : portail.atilf)

Les Livres Sibyllins sont un recueil d'oracles conservés à Rome dans l'Antiquité. Selon une tradition ancienne[1], ils furent acquiss à une vieille femme inconnue par le roi Tarquin le Superbe.

Les livres sibyllins ne sont consultés qu'suite à un prodige (ou présage) grave. Il s'agit de savoir quel dieu apaiser et par quels rites. Ils furent en premier lieu confiés à un collège de deux prêtres, nombre qui s'accrut ensuite pour atteindre quinze membres sous l'Empire, qu'on nomma alors les quindecemviri sacris faciundis. La réponse était en premier lieu lue au Sénat, qui statuait ensuite sur l'opportunité de sa publication[2].

Au cours de la guerre sociale (entre 91 et 89 av. J. -C. ), un incendie au Capitole détruisit les exemplaires des ouvrages sybillins. Pour les reconstituer, on fit rechercher les prophéties de la Sibylle enregistrées à Samos, à Ilion, à Érythrée, dans les colonies grecques d'Italie, en Afrique et en Sicile. Les prêtres firent ensuite un tri pour ne retenir que celles qui leur paraissaient véritables[3].

À la fin de l'Empire romain d'Occident, certainement lors des mesures antipaïennes promulguées par Honorius à partir de 404, les chrétiens s'emparèrent des Livres Sibyllins et les brûlèrent. Rutilius Namatianus, préfet de Rome en 417, dénonce Stilicon comme l'instigateur de cette action sacrilège [4]. Comme il l'accuse aussi de trahison et d'avoir introduit les barbares dans le Latium, reproches historiquement injustifiés, les historiens modernes sont dubitatifs sur cette responsabilité.

Liste (non exhaustive) des consultations de livres sibyllins

Notes et références

  1. Rapportée par Aulu-Gelle, «Les Nuits attiques», Livre I, ch. XIX.
  2. ab Dion Cassius, Histoire romaine, livre XXXIX, 15
  3. Selon Tacite, Annales, VI, 12
  4. Rutilius Namatianus, «De reditu suo», 2, 39-60.
  5. Tite-Live, Histoire romaine, Livre V, 13
  6. Tite-Live, Histoire romaine, Livre X, 31
  7. Tite-Live, Histoire romaine, Livre V, 47
  8. Plutarque, Vie de Cicéron, XVII
  9. Suétone, Vie de César, 79
  10. Tacite, Annales, I, 72
  11. Tacite, Annales, XV, 44
  12. Ammien Marcellin, Histoire de Rome, XIII, 7
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