Arnaud de Villeneuve

Arnaud de Villeneuve ou Arnau de Vilanova fut un médecin, alchimiste, théologien et astrologue arabe célèbre du XIII e siècle.



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Arnaldus de Villanova

Arnaud de Villeneuve ou Arnau de Vilanova (1238-1311 ou 1313) fut un médecin, alchimiste, théologien et astrologue arabe célèbre du XIIIe siècle. Il est reconnu comme le plus éminent médecin de son siècle. Cet érudit se distingue par ses profondes connaissances en médecine, en chimie, en astrologie et en théologie. Il sait le latin, l'hébreu, l'arabe. A Montpellier où il se fixe, toute l'Europe vient entendre ses enseignements en médecine et chirurgie.

Biographie

On n'est pas d'accord sur l'époque et sur le lieu de sa naissance : les uns croient qu'il naquit à Villeneuve-lès-Maguelone, village voisin de Montpellier ; d'autres hésitent, parce qu'il y a également en Catalogne, en Languedoc, en Provence, des bourgs de ce nom. Il est d'ailleurs connu en Catalogne sous le nom d'Arnau de Vilanova et il est sûr qu'il écrivit quelques-unes de ses œuvres en catalan (Confessió de Barcelona, Raonament d'Avinyó). Quoi qu'il en soit, Arnaud eut énormément de réputation comme médecin, théologien et alchimiste.

Il court la France, l'Italie, la Catalogne, l'Espagne, tantôt médecin, tantôt ambassadeur. Il fut le médecin personnel du roi Pere II de Catalogne-Aragon. Sa renommée est immense : parmi ses patients, on compte trois papes et trois rois. Se piquant aussi d'être théologien, il est condamné par l'Université de Paris : accusé d'hérésie, emprisonné pour ses idées de réforme de l'église, il est sauvé du bûcher par Boniface VIII, qu'il a guéri d'une maladie douloureuse. Précédé d'une sulfureuse réputation d'alchimiste, il est à nouveau emprisonné à Paris vers 1309 : la Sorbonne fait alors brûler ses œuvres philosophiques. Réfugié en Sicile auprès de Frédéric d'Aragon pour fuir l'Inquisition, il est nommé à Avignon comme médecin par le pape Clément V, mais meurt dans le naufrage de son navire, au large de Gênes.

Son œuvre

Reconnu comme le plus éminent médecin de son siècle, Arnaud de Villeneuve a en particulier fait avancer la chimie : il découvrit les acides appelés depuis sulfurique, muriatique et nitrique, on lui doit, dit-on, l'usage de la distillation, l'emploi de l'alcool et de la térébenthine en thérapeutique. Malgré ses lumières, il s'adonna à l'astrologie et voulut prédire la fin du monde. Ses œuvres ont été publiées à Lyon, en 1504 et en 1520, avec une Vie de l'auteur. Il laisse des ouvrages de théologie, d'alchimie, d'astrologie et de médecine.

Alchimiste

Ce n'est plus guère que sous ce dernier rapport qu'il peut être de quelque intérêt pour nous ; c'est en effet par lui et par Raymond Lulle, son disciple, que la chimie commença à faire des découvertes. Il découvrit les trois acides sulfurique, muriatique et nitrique il composa le premier de l'alcool, et s'aperçut même que cet alcool pouvait retenir quelques-uns des principes odorants et sapides des végétaux qui y macèrent, d'où sont venues les diverses eaux spiritueuses employées en médecine et pour la cosmétique.

On lui doit aussi les premiers essais réguliers de distillation ; il fit connaître l'essence de térébenthine et composa les premiers ratafias. Mais il fut conduit sur le chemin de ces diverses découvertes en se proposant de faire de l'or, et il assurait même en avoir le secret.

Etait-il alchimiste ? Robert Halleux : "Arnaud de Villeneuve a les honneurs d'un corpus de 57 titres. Tandis que P. Diegen et L. Thorndike laissent subsister un noyau de 5 ou 6 textes authentiquement arnaldiens, J. A. Paniagua considère le tout comme apocryphes. La tradition indirecte qui fait d'Arnaud un adepte repose presque entièrement sur le corpus lullien [du pseudo-Lulle]. Dans ses œuvres médicales, Arnaud ne semble connaître de l'alchimie que les traits généraux et met en doute les vertus médicales de l'or philosophal. Cependant, un groupe de traités lui sont attribués sans fluctuation par les manuscrits" : le Rosarius, le Flos florum'dédié à Jacques II d'Aragon) [1], la Semita semite, le Novum lumen (attribué aussi à un certain Matthieu de Sicile)... (Robert Halleux, Textes alchimiques, Turnhout, Brepols, 1979, p. 105-106). On peut citer aussi le De vita philosophorum. [2], le Tractatus parabolicus[3], le De secretis naturæ [4]

Médecin

Arnaud est moins remarquable comme médecin ; cependant il est un des premiers docteurs de Montpellier qui se soient montrés moins serviles imitateurs des Arabes, dont la doctrine dominait alors n'importe qui savant. Il connaissait plusieurs langues, en particulier le grec, l'hébreu et l'arabe. A Montpellier où il se fixe, toute l'Europe vient entendre ses enseignements en médecine et chirurgie.

Il voyagea en Espagne, et séjourna longtemps ensuite à Paris ainsi qu'à Montpellier ; il paraît même assez prouvé qu'il fut quelque temps régent de la faculté de cette dernière ville. Il court la France, l'Italie, l'Espagne, tantôt médecin, tantôt ambassadeur. Sa renommée est immense : parmi ses patients, on compte trois papes et trois rois.

Astrologie et hérésie

Malheureusement il associa à ses connaissances médicales elles-mêmes des rêveries sur l'astrologie c'était la folie de son siècle ; il prédit la fin du monde, qu'il annonça devoir arriver en 1335. Le propositions qui lui attirèrent la censure ecclésiastique se réduisaient à celle-ci :

«Les œuvres de charité et les services que rend à l'humanité un bon et sage médecin sont préférables à tout ce que les prêtres nomment œuvres pies, aux prières, et même ce au saint sacrifice de la messe.»

Accusé d'hérésie, emprisonné pour ses idées de réforme de l'église, il est sauvé du bûcher par Boniface VIII, qu'il a guéri d'une maladie douloureuse. Précédé d'une sulfureuse réputation d'alchimiste, il est à nouveau emprisonné à Paris vers 1309 : la Sorbonne fait alors brûler ses œuvres philosophiques.

Il fut ridiculement accusé de magie, et Mariana va jusqu'à lui reprocher d'avoir essayé de former un homme avec de la semence, mêlée dans une citrouille à de certaines drogues ; ce bizarre essai ne supposerait tout au plus que la marche fausse d'un esprit bouillant et avide de connaissances ; du reste, c'était le reproche banal fait à l'ensemble des génies extraordinaires de ces temps de ténèbres.

La condamnation qu'avaient portée contre Arnaud les théologiens de Paris, suspendue par la protection du pape Clément V, fut renouvelée, trois ans après la mort de ce pontife, par l'inquisiteur de Tarragone, et quinze des propositions de notre docteur furent censurées.

La fin

Pour échapper à l'Inquisition, il s'enfuit en Sicile où il fut accueilli par Frédéric d'Aragon, et par Robert de Naples, roi de Naples : le premier lui confia même des missions diplomatiques. Le pape Clément V, étant tombé malade à Avignon, réclama les soins d'Arnaud, qui revint pour le soigner ; mais, dans la traversée, le vaisseau qui le portait fit naufrage ; et Arnaud périt à l'âge de 76 ans, en 1313, et fut enterré à Gênes.

Le pape fut tellement affligé de sa mort, qu'il ordonna, sous peine d'excommunication, qu'on lui remît scrupuleusement un traité de Praxi medica, que lui avait promis le docteur.

Publications

Il laisse des ouvrages de théologie, d'alchimie, d'astrologie et de médecine ; on lui doit l'usage de la distillation, l'emploi de l'alcool et de la térébenthine en thérapeutique.

Bien que condamnés par l'inquisition ses rédigés eurent une grande influence. La majorité sont d'inspiration médicale. Les divers traités d'Arnaud se ressentent le plus souvent, pour le fond et pour le style, du temps où il écrivait ; ils sont courts, et paraissent être plutôt des mémoires, des consultations que des traités dogmatiques.

Probablement énormément des ouvrages qui lui sont attribués ne lui appartiennent pas ; car ce fut une pratique constante des alchimistes de mettre sous le nom de ceux qui avaient illustré leur secte la plupart de productions, pour les faire passer à la faveur de ce nom célèbre : aussi plusieurs de ses œuvres véritables lui ont peut-être été dérobées.

Parmi ses ouvrages, nous citerons son commentaire sur l'École de Salerne, Scholœ Salernilanœ Opuscuhim, qu'il fit pendant sa retraite en Sicile ; un traité de conservanda Juventule et de retardante Senecliite, qu'il dédia au roi Robert.

On cite aussi : Libellus de regimine senû et seniorum arnaldi de Villa nova. «incipit epistola d'accidentibus senectis & senii. Domine mundi quiex bina stirpe.» Paris, Félix Baligault pour Claude Jaumar & Thomas Julian, (c. 1500), c'est un texte sur l'art de conserver la jeunesse et de retarder la vieillesse, et les régimes et remèdes appropriés. Le texte est aussi connu sous le titre «De conservanda juventute et retardanda senectute», et il contient le «De accidentibus senectutis et senii».

Œuvres

Toutes les œuvres d'Arnaud de Villeneuve ont été réunies en un volume. La première édition parut à Lyon en 1504, in-fol., avec une préface de Thomas Murchius. Il en a paru ensuite plusieurs du même format, Paris, Venise, 1514 ; Lyon, 1520, avec la vie d'Arnaud, par Symphorien Champier ; ainsi qu'à Bâle en 1515, 2 vol., avec quelques annotations de Jérôme Taurellus, de Montbéliard.

Études

  • Pierre Joseph de Haitze (alias Pierre Joseph), Vie d'Arnaud, Aix, 1719, in-12.
  • Calvet Antoine : "Les alchimica d'Arnaud de Villeneuve à travers la tradition imprimée (XVIe-XVIIe siècles). Questions bibliographiques", in D. Kahn et S. Matton (éd. ), Alchimie : art, histoire et mythes (1995), p. 157-190.

Notes et références

  1. Sylvain Matton, "Quelques versions du Flos florum du pseudo-Arnaud de Villeneuve. Textes édités par Sylvain Matton et présentés par Antoine Calvet, Chrysopœia, n° VI (1997-1999), pp. 207-271.
  2. Antoine Calvet, "Le De vita philosophorum du pseudo-Arnaud de Villeneuve. Texte du manuscrit B. N. lat. 7817, édité et traduit. Chrysopœia, Archè, n° IV (1990-1991).
  3. Antoine Calvet, "Le Tractatus parabolicus du Pseudo-Arnaud de Villeneuve. Texte et traduction", Chrysopœia, Archè, vol. V (1992-1996).
  4. Antoine Calvet, "Le De secretis naturæ du Pseudo-Arnaud de Villeneuve. Édition, traduction et présentation", Chrysopœia, ARchè, n° VI (1997-1999).

Divers

Un hôpital de Montpellier mais aussi la maternité portent actuellement son nom.

Lien externe

Source partielle

  • «Arnaud de Villeneuve (médecin)», dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de l'ensemble des hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865
  • «Arnaud de Villeneuve», dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir. ), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)

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